sábado, 1 de noviembre de 2008

Lettre à un Chrétien

Joyeux Noël ?





Mon bien cher frère,

Si aujourd’hui j’ai décidé de te parler de la fête de Noël, c’est parce que, entre toutes les fêtes de la chrétienté, il s’agit certainement de la plus importante. Tous les chrétiens se doivent de fêter Noël, célébrant ainsi la naissance de Jésus. Selon la bible, le fils de Dieu s’est fait homme et mortel pour vivre parmi nous.

De tout ce que nous possédons ou que nous pourrions posséder, il n’y a rien d’aussi essentiel et aussi important que la vie. Naître, c’est entrer dans l’immense confrérie des hommes; c’est entrer dans l’impatiente et longue recherche de l’amour et du désir de vérité, de cette vérité que nous semble tellement trouble et lointaine. Une naissance devrait toujours être un motif de joie et de plaisir; un renouvellement de l’espoir éternel, ce frère siamois de la vie.

Peut être est ce là que nous devons voir le véritable sens du symbolisme de la fête de Noël, un être infini qui vient au monde, dans notre monde, pour partager avec nous, l’essentiel de la vie. L’Homme est avant tout une vie consciente d’elle-même, c’est ce qui, sans aucun doute, le rend responsable de ses actes. C’est pour cela peut être qu’il nous convient de réfléchir, lorsque vient l’heure de célébrer une naissance qui avait pour objectif de nous transformer en êtres bons et solidaires.

Ainsi, je me pose la question de savoir quelle classe de fête de Noël est celle que célèbre notre monde, baigné dans le sang des autres, un monde égoïste, non solidaire, matérialiste et d’une stupidité qui fait peur. Quelle sincérité est celle là qui se perd entre le massepain et le champagne, le sapin qui se meurt, les Rois Mages qui ont perdu leur étoile et qui se changent pour un papa Noël obèse et un peu con ?

Quelle comédie monstrueuse et auto complaisante est celle des campagnes commerciales de Noël qui n’ont d’autre but que de nous faire consommer plus de produits dont nous pourrions très bien nous passer. Ou cette coutume ridicule qu’ont certains Chrétiens de garder une place libre a la table de leur repas de Noël, pour y assoir un pauvre qu’ils n’inviteront jamais et qui ne sonnera pas à leur porte, laissant ainsi une assiette éternellement vide.

Les deux tiers des habitants du monde meurent de faim pendant que trinquant nos verres de champagne dans nos foyers tièdes et confortables, nous faisons á Dieu des clins d’œil de complicité, nous mangeons et buvons a satiété, célébrant ainsi notre Noël tant attendu. Nous ne nous rendons même pas compte que nous nous sommes convertis en l’aubergiste de Bethléem.

Une fois de plus nous sommes devenus dépendants des moyens qui justifient une fin mais nous avons oublié trop rapidement peut être, quelle était cette fin, c'est-à-dire de ce qui était réellement l’important : nous transformer en êtres bons et solidaires.

Nous continuons et continuerons à célébrer avec la plus grande hypocrisie possible, la naissance d’un enfant qui n’a jamais parlé d’autre chose que d’amour, de renoncement, de compassion et de communion. Continuons donc à boire et nous goinfrer jusqu’à en tomber par terre en prenant pour excuse le nouveau né de Bethléem.

Que nous importe si la majorité des enfants qui vont naître cette nuit trouveront ou non une place dans l’étable de l’auberge ! Que nous importe qu’ils aient ou non le cœur des Anges qui leurs chantent la gloire de Dieu dans les cieux en annonçant la paix pour tous les hommes de bonne volonté ! Je crains que, malheureusement, les Anges ne prennent pas le risque de s’aventurer dans un monde ou des millions d’enfants se meurent de faim… Mais qu’importe ! Nous continuerons notre gaspillage d’argent et nos orgies, nous continuerons à jeter des montagnes de nourriture aux ordures en prenant grand soin qu’aucun pauvre ne nous prive d’un morceau de dinde ou de buche de Noël.

Nous avons réussi à imaginer le mystère de Noël vêtu d’un costume fait sur mesure pour nous sentir plus commodes, nous lui avons quitté toute son essence et toute sa grâce, le transformant en un jouet, un mirage réfléchi par la lumière qui nous a éblouis. Quel dégoût devrait nous causer cette fête de Noël si pour satisfaire notre plaisir nous devons oublier que le mystère de sa célébration avait pour objectif de nous faire voir que nous sommes tous un seul et unique être qui n’appartient qu’à Dieu et que la vie, si elle ne se donne pas par amour, mieux vaut ne pas la donner.

L’aspect spirituel qui devrait prévaloir a cette époque de l’année est vidé de son sens par ceux qui emprisonnent, torturent et humilient leurs semblables en particulier ceux qui le font en invoquant le nom de Dieu ou sa volonté pour justifier leurs méfaits, oubliant que le spirituel ne se construit pas avec des faux idéaux sinon par des faits.

Nous avons créé un Noël rempli de fausses prières et de fausses oraisons, mais n’est-il pas vrai que nous prions et invoquons le seigneur pour lui demander qu’il soit à nos côtés, qu’il soit indulgent envers nous et nous aide dans nos malheurs. Certes nous lui demandons de l’aide avec sincérité, avec cette sincérité propre de nos égoïsmes et nos vanités. Nous supplions á Dieu qu’il soit avec les nôtres et peu nous importe ce qui arrivera aux autres, depuis nos propres voisins jusqu’à ceux qui se trouvent à l’autre bout du monde.

Enfermés dans nos foyers confortables, nous nous sentons très à l’aise pour demander la paix dans le monde, de la pointe des lèvres et en étant sur que personne ne viendra nous enlever un morceau de notre dinde ou de notre buche de Noël. Nous continuerons notre fête. Mais une chose est sure, les anges ne viendront pas bénir nos orgies parce qu’ils auraient honte de voir ce que nous avons fait de la fête de Noël.

Moi, pour ces jours là, je n’ai pas de place dans mon cœur pour les déguisés et les faux affectueux, ni pour ceux qui attendent les leurs derrière les vitres protectrices de leurs salons cossus et tièdes, les faux mystiques qui sentent la paix et la gloire de Dieu pour le temps d’une fête, je n’ai pas de place pour tous ces hypocrites qui ont ce qu’ils prétendaient : un Dieu acheté au comptant ou à crédit, qu’importe.

Dans mon cœur je ne garde une place que pour les esseulés, pour ceux a qui le bruit de la fête conformiste et commercialisée leur rouvre les blessures. Je garde une place pour les orphelins et pour les parents qui ont perdu un fils ou une fille qui leur semblait immortels. Je garde une place pour les veufs et les séparés qui vivent encore dans le doute de savoir s’ils ont bien fait de se séparer, pour les amants qui ont cessé de l’être et contemplent avec amertume une brosse à dent à côté de la leur ou quelque autre petit souvenir qui leur rappelle l’être aimé.

Dans mon cœur, je garde aussi une place pour ceux qui à leur côté prennent soin d’un malade ou d’un agonisant qui ne sait même pas que Noël est arrivé. Mais surtout je garde une place privilégiée pour ceux qui n’ont rien à manger et pour ceux qui ont perdu l’envie de manger, pour les prisonniers de toute classe, les sans abris, les expulsés et les rejetés par la société dite de bien être qui ne l’est que pour quelques uns alors que la majorité des autres doit se contenter du rêve lointain et inatteignable d’un misérable et faux bonheur.

Parce que c’est pour eux, pour ceux qui n’ont plus rien à perdre, c’est pour eux que fut inventée la fête de Noël. La fête d’une vie qui commence et nous apporte un message d’amour, d’un amour plus important que les autres, le message de l’amour d’un homme pour ses semblables, parce que les autres sont nous-mêmes et que nous devrions nous réunir pour parler de cette vie qui commence au début de l’hiver, nue et sur la pointe des pieds, sans préambules et invisible.

Parce que ce sont les rejetés par l’aubergiste qui furent les protagonistes de la Noël, ils ne sont pas dans la douce chaleur de l’auberge de Bethléem, sinon qu’ils se trouvent dans l’étable de Bethléem. C’est pour eux que se fête la Noël, à côté de l’âne et du bœuf et c’est pour eux que l’on célèbre tous les ans, l’impressionnant et extraordinaire mystère de la vie.

Quand a tous les biens nantis et leurs semblables, qu’ils continuent à chanter, à boire et à manger jusqu’à en crever, car la célébration de la fête de Noël n’est pas faite pour eux.

Moi, je garde dans mon cœur une place pour tous les malheureux qui ont vu tomber sur eux le voile noir et le regard fixe de la solitude, car c’est pour eux que l’on fête Noël et parce que qu’ils sont ces jours-ci, plus encore que les autres, mes véritables frères.


Joyeux Noël…


Pierre COPPENS
Alicante - Décembre 2007

miércoles, 9 de julio de 2008

La physique du ketchup et les astronautes

La physique du Ketchup et les astronautes

S’il y a un produit alimentaire populaire entre tous, c’est bien le « ketchup ». Pratiquement inconnu en Europe à la fin de la deuxième guerre mondiale cette sauce ne faisait pas partie des condiments habituels sur la table du repas familial jusque bien au début des années soixante. Tout comme de nombreux autres produits dont le Coca Cola, il fut introduit en masse par les troupes américaines présentes en Europe et son acceptation, bien que plus lente que la boisson bien connue, fut imparable au point de se convertir en un produit indispensable comme accompagnement de plats les plus divers et pour servir de base a des sauces des plus communes aujourd’hui, telle que la sauce cocktail ou la sauce barbecue.

Le Ketchup le plus connu au monde est sans aucun doute celui de la marque HEINZ, dont les spécialistes disent que c’est le meilleur du monde. Il fut mis au point par Henry J Heinz & L. Clarence Noble qui fondèrent la « Heinz & Noble Cy » en 1869. Les premières bouteilles furent commercialisées en 1876 semble t’il et ne ressemblaient pas du tout à l’actuelle. Elles furent changées très rapidement pour un modèle plus commercial, curieusement la même chose qui se passa avec la bouteille de Coca Cola !

Mais trêve d’histoire avec un grand H car pour cela existent les encyclopédies et les historiens. Ce qui nous intéresse ici c’est la bouteille. Telle que pour la bouteille classique de Coke, tout le monde ou presque connait celle de « Heinz Tomato Ketchup ». Et tout le monde est tombé dans le piège de cette maudite bouteille un jour ou l’autre.

Et c’est là que nous entrons de plein pied dans la science de la sauce tomate et de la recherche spatiale, autrement dit de la science avec un grand S. Difficile à croire ? J’en convient, pourtant, la très sérieuse NASA, rien de moins, vient de se pencher sur un problème scientifique jamais résolu, qui concerne directement le ketchup et la propriété de certains fluides d’être à la fois épais et liquides, ce qui entraine des résultats aussi surprenants qu’imprévisibles et souvent gênants.

Faisons donc l’expérience, prenons une bouteille de cette sauce et ouvrons-la. Apres avoir entendu le bruit caractéristique de l’entrée d’air, retournons la bouteille et asseyons de verser un peu de sauce sur les pommes frites : rien. Mettons la bouteille verticale et secouons là : à peine quelques goutes du précieux produit. Enervant ! Tapons sur le cul de la bouteille : quelque goutes de plus. Refermons la bouteille et secouons là : le produit se résiste. Enfin un peu de sauce se daigne à bien vouloir sortir du récipient : pas assez. Et puis tout d’un coup, patatras, c’est comme si la tomate s’était liquéfiée et la moitié de la bouteille se vide d’un coup en une avalanche de sauce inondant l’assiette de pommes frites, éclaboussant de ses gouttelettes rouges, notre chemise toute propre…

La première chose qui peut paraitre surprenante c’est que après plus de 125 ans de l’invention du produit, aucune solution raisonnable n’a pu être trouvée a ce problème de liquéfaction car tout simplement aucune explication scientifique raisonnable n’a pu être donnée…jusqu’à maintenant.

En effet, le ketchup n’est pas le seul produit qui possède cette curieuse propriété, il s’agit d’un fluide complexe tout comme la crème fraiche battue, le sang, certaines émulsions, certains plastiques ou la peinture, qui sont normalement épais comme du miel et se convertissent en liquides s’ils sont agité ou sont sujets a une vibration.

Le phénomène est relativement commun, mais les scientifiques ne savent toujours pas ce qui se passe exactement. Les chercheurs de l’institut national de standards et technologies de la NASA pensent que les détails dépendent des interactions au niveau moléculaire dans le liquide, détails qui sont encore peu connus.

Les théories actuelles ne peuvent pas prévoir le comportement de beaucoup de liquides et entre autres leur viscosité a un moment déterminé. Au grand dam des fabricants de nombreux produits industriels, car si le problème n’est en définitive pas trop grave pour le ketchup il est d’importance pour les peintures, les boues de forage pétrolier, certaines pâtes dentifrices, les revêtements monocouches pour les façades et autres applications de la construction mais aussi pour la plupart des plastiques polymères. Ce phénomène que les anglophones appellent le « shear thinning », connu chez nous comme la « thixotropie » est une propriété physique complexe que l’on retrouve dans certains fluides.

On peut la définir ainsi : un fluide est dit thixotrope si sous contrainte (ou gradient de vitesse) constante, sa viscosité évolue au cours du temps. On dit que le fluide se déstructure lorsqu'il devient liquide et inversement, qu'il se restructure lorsqu'une phase viscoélastique apparaît. La propriété physique de la thixotropie est donc: laissé au repos, le fluide thixotrope va se restructurer jusqu'à avoir l'aspect d'un solide, on dit aussi de viscosité infinie, alors que sous contrainte constante suffisamment élevée pour casser la structure formée au repos par exemple, le fluide va se déstructurer jusqu'à son état liquide, donc de faible viscosité. Les phénomènes thixotropes sont donc d'origines structurelles. Mais il ne faut pas confondre la thixotropie et la rhéofluidification. Cette dernière montre une évolution de la viscosité avec une variation de la contrainte appliquée au fluide. Le phénomène inverse s'appelle la rhéopéxie ou antithixotropie.

L’antithixotropie ou rhéopéxie est le phénomène inverse de la thixotropie. Elle se caractérise par la propriété qu’ont certains fluides de voir leur viscosité augmenter lorsqu’ils sont soumis à des actions mécaniques; la viscosité revenant à son état normal après un temps variable d’où la réversibilité de la propriété.

Cette propriété étonnante peut être expérimentée avec un mélange de farine de maïs et d’eau qui au repos sera très fluide et deviendra de plus en plus visqueux si on le bat avec vigueur, mais la sauce mayonnaise est sans aucun doute l’exemple le plus commun. Une des applications les plus connues de cette propriété est l’utilisation de substances antithixotropiques dans la fabrication de gilets pare-balles, en effet, la propriété´d’augmentation très rapide de la viscosité lorsque le produit est soumis a un mouvement mécanique violent fait que la balle ou l’éclat peuvent être arrêtés avant d’avoir transpercé le gilet.

Jusque la, nous pouvons comprendre avec plus ou moins de facilité, ce qui se passe avec notre sauce tomate, mais que vient faire la NASA dans toute cette histoire, peut on se demander ?

C’est très simple, la NASA vient de publier les résultats d’une expérience réalisée a bord de la navette spatiale Columbia en 2003. Tout le monde se souvient que cette navette explosa lors de sa rentée dans l’atmosphère terrestre le premier février 20003. Cependant, alors qu’elle était encore en orbite, les astronautes ont transmit a leur base un certain nombre de données dont ceux de l’expérimentation connue sous le nom de « Critical Viscosity of Xénon-2 » ou encore : CVX-2.

La question est de savoir ce qui se passe dans le fluide au niveau des interactions moléculaires, qui sont à la fois compliquées, pratiquement inconnues et surtout imprévisibles, vu que les théories fondamentales n’on pas été vérifiées même pour les fluides les plus élémentaires si l’on en crois le physicien Robert Berg de la NASA. La seule manière de connaître les propriétés d’un liquide thixotropique est de réaliser une série d’expérience ce qui est évidement peu pratique, surtout pour les plastique polymères qui on tendance á boucher les injecteurs avec une surprenante facilité.

L’expérience CVX-2 a donc été mise au point en utilisant come base le Xénon-2. Il s’agit d’un gaz noble, au même titre que l’hélium, le néon, l’argon, le krypton, le xénon et le radon, inodore, très lourd et incolore il est présent dans l’atmosphère terrestre en très petites quantités. Son symbole est Xe et son numéro atomique le 54. Le Xénon est utilisé pour de nombreuses applications, entre autres dans la fabrication de certains modèles de lampes, comme anesthésique général en médecine, en chimie analytique, en installations nucléaires, comme radio isotope (le Xe-133) mais aussi dans les turbines ioniques pour fusées.

Soumis a un cadre conjoint de pression/température et amené a son point critique, il se comporte comme un fluide thixotropique. Il prend l’apparence d’un vague brouillard, un mélange de régions avec des densités plus fortes ou plus faibles qui apparaissent et disparaissent constamment en une espèce de mousse, ce qui confère au Xénon-2 quelques unes des complexités structurelles comme celles qui apparaissent dans le sang par exemple.

L’expérience CVX-2 devait absolument se faire dans l’espace, car les fluides amenés à leur point critique se compriment facilement. Ce qui veut dire que sur terre, en raison de la gravité, ils collapsent sous leur propre poids et deviennent plus denses au fond du récipient, ce qui fausse toutes les observations. Par contre, en chute libre orbitale, ces différences disparaissent, ce qui est une condition essentielle pour réaliser une expérience de ce type.

Le Xénon-2 fut introduit dans un petit tube cylindrique muni de deux électrodes avec en son centre une petite maille de nickel pouvant vibrer dans un certain champ d’amplitudes. Cette maille devait servir à agiter les 11 ml de Xénon-2 amenés a leur point critique et en accord avec les théories, lorsqu’un objet s’agite au travers de ces gouttes, celles-ci devraient se transformer en gouttelettes et des lors opposer moins de résistance.

Le Xénon-2 fut donc amené à son point critique de température/pression et fut agité avec précaution à l’aide de la petite maille de nickel et les astronautes purent ainsi déterminer quelle était la viscosité exacte du produit. Ensuite ils définirent tous les paramètres de changement de viscosité en modifiant l’amplitude du mouvement et la température du fluide. Les résultats concordaient exactement avec les prédictions de la théorie de l’accouplement dynamique des modes, ce qui est essentiel pour élaborer de meilleures théories sur le « Shear Thinning » de fluides plus complexes.

Les résultats ont tardé plusieurs années avant d’être publiés par la NASA car seuls 85% des données avaient été transmises par la navette Columbia avant sa disparition, mais par un de ces hasard inexplicables, le disque dur de 400GB fut retrouvé sur terre et transmis a l’ « Ontrack Data Recovery » de Minneapolis et les données purent être récupérées a plus de 99%

Bien que l’expérience CVX-2 ne changera probablement la vie de personne, celle-ci et surtout l’exploitation commerciale des résultats est sans aucun doute une très bonne nouvelle pour tous les chercheurs et ingénieurs qui souhaitent créer des produits nouveaux et plus stables comme par exemple des huiles pour automobiles ou des plastiques liquides, mais sans aucun doute les seules limites qui restent en cette matière ne sont plus que celles de l’imagination.

Quand à savoir si la viscosité du Ketchup changera bientôt, il s’agit la d’un thème très controversé. Quand a la solution de comment vider avec facilité le fond de la bouteille de Ketchup c’est très simple : il suffit d’y verser un peu de sauce Tabasco et du Coca Cola, on secoue un peu et on dispose d’une excellente sauce barbecue qui ne pose aucun problème scientifique.

A Philippe Corvisier

Pierre Coppens -Alicante, juin 2008

Post Scriptum :

Saviez-vous que le ketchup a déjà sauvé des vies? Voici un article, publié sur cyberpresse.ca, qui raconte comment une bouteille de ketchup a déjà sauvé des vies:

-Le mardi 23 juillet 2002

Une bouteille de ketchup sauve des randonneurs

Agence France-Presse Johannesburg

Une inscription tracée sur la neige avec du ketchup a permis lundi à un guide de montagne sud-africain de sauver un groupe de 31 randonneurs bloqués par les intempéries dans les montagnes du Drakensberg (est), rapporte mardi la presse. «Cette lettre H (pour HELP, à l'aide) écrite à la sauce tomate était une excellente idée», a commenté le lieutenant Steven Lownie qui pilotait l'hélicoptère chargé de l'opération de secours.

Le guide Alan Champkins et un ami, Tod Collins, ont bravé des vents de 55 km/h et provoquant des pointes à moins 30°C pour gagner, neige à hauteur de taille, le col Sani, à 2874 mètres d'altitude, et y inscrire avec la précieuse sauce une lettre H géante pour attirer l'attention du pilote.

Les quelque 31 personnes bloquées depuis jeudi par la neige, dans le Sani Top Pub, l'auberge de montagne située à la plus haute altitude du pays, ont ainsi pu être sauvées par un Puma de l'armée de l'air sud-africaine appelé à la rescousse, rapporte le quotidien The Star.

lunes, 7 de julio de 2008

Lettre a un ami

LETTRE A UN AMI



Bien cher ami,

Nous avons souvent, toi et moi parlé de religion et de la bible en particulier puisqu’elle fait partie de notre bagage culturel. Sans aucun doute, un des principaux but de la religion est de convertir l’homme, être naturellement sauvage, en un être humain capable de faire la différence entre le bien et le mal, de savoir choisir le bon chemin, celui qui est tracé par la volonté de Divine. C’est ce qui fait toute la différence entre l’animal humain et la personne. Le but de la religion devrait être, sans aucun doute, celui d’enrichir l’homme en tant qu’individu.

Mais, se convertir en un être humain n’est pas quelque chose qui s’acquiert facilement, sans volonté et sans effort. C’est le résultat d’un travail long et difficile que peu de personnes sont capables de mener à bien.

Souvent, tu verras près de toi beaucoup de gens qui croient être heureux et qui d’une certaine manière le sont, a leur façon, se sentant satisfaits du concept de bonheur que leur monde et leur culture leur a enseigné, auquel ils croient par principe et qui ne se posent pas d’autres questions sur le sens de leurs vies.

Comme ceux là qui paraissent souffrir pour la mort d’un otage et n’entendent pas le cri des milliers de morts de faim, qui n’entendent pas les cris de souffrance d’un monde , qu’ils croient ne pas être le leur, qui ne comprennent pas ou pire encore qui croient qu’il n’y a rien a comprendre dans le hurlement déchirant d’un monde qui pleure avec une grande tristesse l’aveuglement des hommes.

Mais si tu possède le désir de te convertir en un véritable être humain, c’est qu’alors germe en toi la semence de l’Homme, éveillant en toi le doute et l’envie de découvrir. Le doute de savoir qui tu es réellement et l’envie de découvrir la vraie nature de ton être intérieur.

C’est un chemin semé d’embuches qui te donneras beaucoup de joies et de peines, tu chercheras des réponses insondables qui ne te seront pas données, tu devras découvrir dans l’exubérante beauté du monde dans lequel tu vis, les petits secrets que la vie t’enseigne avec pudeur et que un par un elle te révèlera pour te faire découvrir la voie du véritable bonheur. Si tu n’en gaspille aucun, un jour tu seras inondé par le plus grand d’entre eux, lorsque tu seras sincère avec toi-même et simple avec les autres.

Même ainsi tu te sentiras seul au milieu de la multitude bruyante et tu n’auras d’autre compagnon que ton ami intérieur, qui n’est autre que toi-même, au delà des velléités et des émotions, au-delà de la vie et de la mort, glissant avec elles vers ce que nous avons l’habitude d’appeler le chemin de Dieu.

Si depuis ta solitude tu donnes le meilleur de toi-même, tu ne seras jamais vraiment seul, car tu seras le reflet de la vérité, de la bonté et de la beauté qui illumine les recoins les plus lointains de n’importe quelle existence.

Tu découvriras alors que la compagnie se produit lorsque l’esprit rejoint le regard et voit son horizon rempli de frères, lorsqu’il ne s’emprisonne pas, ne se fanatise pas et ne s’animalise pas, abandonnant le contact avec la vie qui lui a été assignée.

Aime des lors la compagnie parce qu’elle te multiplie, et aime la solitude parce qu’elle te grandit. Tu avanceras ainsi entre les deux pour te retrouver avec toi-même et avec les autres. Ne te précipite pas vers la compagnie de telle manière qu’elle t’éloigne de toi-même, ni vers la solitude de telle manière qu’elle t’éloigne du monde. De ce monde qui est le tien et qui te correspond.

Ne cherche jamais refuge dans ton passé et moins encore dans un futur incertain et sois convaincu que en aucun cas la mort n’est libératoire ou condamnatoire sinon qu’elle n’est que la conséquence de la vie. Aie confiance en toi-même et en ta force pour vaincre. Dieu veuille que tu sois un être qui cherche dans le miracle des fleurs et l’harmonie de l’univers les réponses aux questions d’une curiosité sans fin.

Un être capable d’être libre sans être riche, fort sans être dominant, héroïque sans avoir a mourir, juste sans nécessité de lois, solidaire sans être condescendant et supérieur sans être cruel. Un être qui se perfectionne jour a jour peut arriver se joindre á Dieu, car nous avons été créé a son image et ressemblance, ce qui signifie que tous nous faisons partie de Lui. De petits Dieux, certes, modestes et quotidiens, mais des Dieux sans aucun doute. Une divinité qui n’est pas dans l’omniprésence, dans l’omnipotence et dans l’immutabilité. Etre participe de Dieu consiste peut être et seulement en être « homme » jusqu’aux dernières conséquences, les meilleures et les pires.

Ne te donnes jamais pour vaincu, les déroutes ne sont rien d’autre que le prélude a une nouvelle bataille sur le chemin de la victoire. Et souviens toi qu’aucune obéissance ne peut être absolue, ni a une religion, ni a un pouvoir, ni a un amour. Etre Homme c’est d’abord et avant tout ne jamais se mettre a genoux devant d’autres hommes. Etre Homme c’est d’abord être capable de s’assumer à soi même et de trouver le chemin de la paix intérieure. Mais la paix n’est pas un état de non guerre sinon que c’est avant tout une forme de penser.

Alors, et alors seulement, tu découvriras la lumière intérieure, la lumière de ton Âme, celle de ton Maître intérieur qui illuminera chaque moment de ton existence. Mais attention, ton Maître, qui n’est autre que toi même, ne te guidera pas, il t’aidera seulement à te faire découvrir ton véritable « moi » pour que tu puisses être ton propre guide et que ton corps et ton âme forment enfin un seul et même être.

Si tu veux savoir qui tu es vraiment et découvrir ton être silencieux, il faudra que tu prennes la route sur un chemin dur et difficile, mais si tu vas a l’encontre de ton âme qui est ton véritable « moi », elle fera plusieurs pas dans ta direction pour chaque pas que tu feras dans la sienne. Tu auras appris ainsi qui tu es réellement et cela t’aideras à vivre, ce qui n’est pas rien.

Prépares toi alors pour commencer à vivre l’expérience la plus merveilleuse de ta vie. Se découvrir soi même c’est aussi apprendre à découvrir les autres et le monde merveilleux qui nous entoure, c’est se rapprocher peu a peu avec prudence et humilité, de l’entrée des jardins du paradis.

Se poser les questions c’est déjà commencer le chemin et se tourner vers Dieu est sans aucun doute, la voie pour trouver les réponses, il y a plus de réponses dans le ciel que dans la bouche des hommes. C’est certainement là un des plus importants messages des Evangiles.



« FELIX QUI POTUIT RERUM COGNOSCERE CAUSAS »
-Heureux celui qui a pu connaître le secret des choses-



Ton ami,
Pierre Coppens
Barbastro, 14.07.2007.